Nos campagnes
Le SOLIFONDS apporte un soutien ponctuel à des mouvements populaires en Amérique latine, en Asie et en Afrique dans leur lutte pour la justice sociale. Leurs combats visent à faire respecter le droit à la terre, les droits des femmes, le droit du travail et les droits syndicaux et à instaurer la démocratie participative et la paix. Ces mouvements sont de plus en plus souvent confrontés à la criminalisation et à la répression.
Voici des informations récentes sur nos campagnes de soutien actuelles.
Loin de l’attention médiatique, quelque 180 000 Palestinien·ne·s et leurs familles y vivent dans une détresse totale depuis seize mois. Le territoire est en effet bouclé, de sorte qu’ils ne peuvent pas se rendre à leur travail en Israël et sont privés de revenu. Quelques familles puisent dans leurs économies, mais la plupart n’ont plus de quoi se nourrir. La faim s’installe. Les travailleur·euse·s concernés bénéficient de l’appui du syndicat israélo-palestinien MAAN. Celui-ci les conseille et les aide à trouver des solutions avec leurs employeurs ou les autorités.
Ces dernières semaines, une impressionnante caravane de solidarité a sillonné cinq régions reculées de Colombie, particulièrement touchées par la violence. Ce faisant, elle a redonné de la force aux communautés locales dans leur lutte pour la paix et la mise sur pied de projets alternatifs. Lancée par plus de cent organisations colombiennes et internationales, cette caravane a pour objectif d’apporter de la solidarité aux communautés touchées par la violence, tout en faisant largement connaître leur situation.
La FENMUCARINAP, un réseau qui regroupe des organisations de paysannes autochtones à travers tout le pays, revendique désormais un autre Pérou, un Pérou socialement juste, sans racisme, sans machisme et sans inégalités. Avec l’appui du SOLIFONDS, les militantes du réseau ont lancé un vaste débat au sein de la base, afin d’amener les femmes à formuler leur idée d’une nouvelle Constitution. C’est là un processus de démocratie qui mérite tout notre soutien.
Depuis la fin de l’année dernière, l’Argentine est dirigée pour la première fois par un « anarcho-capitaliste » convaincu. La politique de Milei produit déjà des effets : depuis l’entrée en fonction de Milei, la part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté est passée de 40 à 60 %. En Argentine, la population est malgré tout prête à se battre et la société civile est en revanche forte. À l’œuvre dans tout le pays, les mouvements sociaux forment un réseau solide, tandis que les grands syndicats sont rompus au combat.
« Même en temps de guerre, nous poursuivons la lutte pour les droits des travailleurs et des travailleuses », affirme le syndicat israélo-palestinien MAAN. C’est difficile à imaginer alors que le raid du Hamas et la guerre actuellement en cours ont fait jusqu’ici des milliers de morts au sein de la population civile. N’étant plus autorisés à rejoindre leur poste de travail en Israël et étant ainsi privés de leurs moyens d’existence, 150 000 travailleur·euse·s palestiniens et leurs familles sont désormais aussi victimes de la guerre. Avec l’appui de MAAN, ils luttent pour le respect des normes du travail.
La crise perdure et frappe surtout les travailleur·se·s des plantations de thé, qui vivent et travaillent dans des conditions dignes des colonies britanniques. Au lieu d’adapter leur salaire, déjà précaire, à l’explosion du coût de la vie, les entreprises ont augmenté les quotas journaliers à récolter. Le syndicat Ceylon Workers’ Red Flag Union entend dès lors faire pression sur les employeurs et sur le gouvernement. Il prévoit de créer un tribunal des travailleur·se·s qui permettra aux cueilleuses de thé de faire connaître leur situation et leur donnera la force de lutter pour leurs droits.