La ratification de l’accord de libre-échange avec la Turquie doit être suspendue: Pétition à l’intention du Conseil national
Au moyen d’une pétition, initiée par la Plateforme pour la paix et la solidarité, 2000 personnes et 20 organisations* demandent instamment aux membres du Conseil national de suspendre pour l’heure la ratification de l’ALE jusqu’à ce que le gouvernement turc respecte les droits humains.
Cela implique que toutes les personnes emprisonnées ou licenciées en Turquie pour des raisons politiques soit libérées, respectivement réengagées, qu’il soit mis fin à toutes les procédures engagées pour des motifs politiques, que les médias et les organisations non gouvernementales, en particulier aussi celles de l’opposition turque et de la minorité kurde, puissent à nouveau travailler librement et que prennent fin toutes les agressions en violation du droit international qui ont lieu en Syrie et dans le Kurdistan du Nord.
« Ces dernières années, la restriction des droits des citoyens, une vague de licenciements dans les organes de l’État et l’administration publique, le conflit interne au Sud-Est du pays et l’opération militaire de l’armée turque en Syrie ont dominé la situation politique en Turquie », c’est en ces termes que le Conseil fédéral s’exprime dans son message (p. 12) sur l’accord de libre-échange (ALE)
révisé avec la Turquie.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré en 2018 que 152 000 employé-e-s de l’État avaient été licenciés. En outre, 159 506 personnes ont été arrêtées jusqu’à fin 2017. Dans le Sud-Est du pays, une région surtout habitée par des Kurdes, la population a été la victime de très grandes violences et violations des droits humains. Le rapporteur spécial sur la torture, Nils Melzer, a exprimé de sérieuses préoccupations concernant le nombre toujours plus grand des cas de torture et d’autres mauvais trai-tements qui ont vraisemblablement lieu pendant les gardes à vue. Et rien n’a changé à ce jour. Le président Recep Tayyip Erdogan et son gouvernement en portent la responsabilité.
Par le passé, seule une pression économique les a fait réagir. Il n’y a pas lieu de récompenser par une intensification de la coopération économique une politique qui bafoue ouvertement les droits humains et le droit international.
La pétition est soutenu par: ACAT-Suisse, BastA! Basels starke Alternative, Brückenschlag Zürich <–> Amed/Diyarbakır, Cabi Solidaritätsgruppe Syrien/Kurdistan, CETIM, Commission internationale de juristes ICJCH, Juristes démocrates de Suisse, Société pour les peuples menacés, Les Verts Suisse, humanrights.ch, medico international suisse, MultiWatch, Conseil Suisse Pour La Paix , Solidarités sans frontières, SOLIFONDS, Städtepartnerschaft Basel-Van, PS Suisse, Unia - Le Syndicat, ssp – Le Syndicat des Services publics
Pour plus d’informations:
Reto Wyss, Secrétaire central USS, 079 740 99 84
Urs Sekinger, SOLIFONDS, 078 852 92 25